ECOLES


Le Complexe scolaire « Les Buissonnets » :
          « Discipline, Qualité et Ordre »

C’est en 1996 que les religieux carmes déchaux sont arrivés à Lubumbashi pour une fondation. Après plusieurs recherches et prospections, une propriété de 10 hectares a été trouvée et achetée. L’idée première était celle d’y mettre les œuvres propres à eux. Après la réhabilitation de la maison d’habitation (1996), la construction du mur de clôture (1997), la construction de la chapelle (2000) et de la maison d’accueil (2001), un besoin s’est fait sentir pour la population environnante, besoin d’avoir une école viable pour les enfants habitants dans les parages du couvent. Et, selon une étude menée, à cette époque, par l’enquête démographique et de santé (EDS), le taux d’analphabétisme en RDC était de 27% : 13% pour les femmes et 14% pour les hommes. En clair : dans la population de ce grand pays, plus de 19 millions de personnes ne savaient ni lire ni écrire ni compter. Il y avait plus : 7 millions d’enfants dont l’âge varie entre 5 et 17 ans étaient non scolarisés et déscolarisés.
Face à cette à cette problématique de l’analphabétisme ainsi qu’au manque d’une école viable dans le quartier environnant, les religieux carmes déchaux ne pouvaient pas ne pas réagir. Car, lutter contre l’ignorance, c’est la tâche de tous et de chacun. Religieux ou non. Il fallait se jeter à l’eau pour répondre à ce besoin criant de notre quartier, besoin qui interpelle nos dons et talents. A cette époque, le Père Marcellino était le supérieur de la communauté. Il a pris le devant pour mettre sur pieds un projet de construction d’une école, projet qui sera apprécié, appuyé et financé grâce aux hommes et aux femmes de bonne volonté.


Quelques années plus tard, la construction était déjà  finie. L’école primaire  ainsi que la maternelle étaient prêtes. Mais il fallait inaugurer cette école officiellement. C’est la date du  lundi 13 septembre 2004 qui sera retenue pour commencer la nouvelle aventure scolaire. Cet événement a été  célébré non pas seulement par les religieux carmes déchaux. Quelques autorités polico-administratives ont répondu présent à cette cérémonie. Parmi eux, nous avions noté la présence du bourgmestre  de la commune de Kampemba. A ses côtés, le chef du quartier, le chargé des statistiques à la sous-division de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, et tout naturellement les écoliers et écolières du primaire et de la maternelle ainsi que leurs enseignants. 

Cette école portera désormais le nom du « Complexe Scolaire les Buissonnets », nom désiré par son initiateur et le chargé du projet, le Père Marcellino Forcellini. Rappelons que « Les Buissonnets » désigne le toit familial de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qui est la sainte patronne de la mission des carmes déchaux à Lubumbashi et de ce complexe scolaire.
Dans son esprit et dans son organisation éducative ce complexe scolaire a pour devise : «Discipline, Qualité et Ordre ». L’inauguration de cette école a exprimé clairement le souci des religieux carmes déchaux d’apporter une pierre solide dans la construction de la R.D. Congo par une élite intellectuelle en combattant l’analphabétisme et le vagabondage des enfants, et cela pour une bonne intégration sociale. La cérémonie inaugurale a débuté par une prière dite par le père administrateur puis suivi du mot de circonstance du Père Marcellino venu de Kananga pour cette fin. Dans son mot de circonstance, il avait, d’une manière succincte, relaté l’historique de cette œuvre qui, autrefois un rêve, est devenue une réalité. Puis, est venu le moment de visite de nouveaux locaux, en commençant par l’école maternelle et l’école primaire qui n’avait que cinq salles de classe ainsi que la salle polyvalente en construction. Dans son mot, le Père Marcellin précisait que ce n’était qu’un début et qu’avec l’aide de Dieu le complexe abritera cinq autres salles pour le secondaire.

     
Après toutes les démarches administratives,  l’arrêté ministériel numéro 0449 de 2004 a consacré l’existence et la reconnaissance officielle du complexe scolaire « Les Buissonnets » au niveau national. A ce jour, c complexe scolaire compte trois sections : la maternelle, le primaire et le secondaire. 


La section secondaire fonctionne depuis septembre 2008. Cela pour dire qu’elle n’a commencé qu’avec deux promotions du cycle d’orientation. Ce n’est qu’en l’année scolaire 2009-2010 que le secondaire ajoutera les trois classes de troisièmes des humanités pédagogique, commerciale informatique et scientifique. La section secondaire compte déjà quelques  promotions des finalistes des cycles longs des options précitées, dont les résultats aux examens d’Etat sont convaincants.  La section primaire, commencée depuis 2004 avec cinq classes en a aujourd’hui 13,  soit deux par promotions avec chacune trois classes. La section maternelle fonctionne depuis la même période que le primaire et compte quatre classes et trois promotions. En plus de cela, le complexe scolaire « Les Buissonnets » a un centre social qui regorge de trois classes de coupe et couture. 


Le souci et la grande caractéristique des religieux carmes déchaux aujourd’hui est : « faire de bien en mieux » pour soutenir la formation de la jeunesse congolaise en général en singulièrement la jeunesse Katangaise. Pour cela, ils continuent à mettre le nécessaire à la disposition de ceux qui fréquentent le complexe scolaire Les Buissonnets.  
Après "Les Buissonnets 1"…
             Voici " Les Buissonnets 2"

Depuis des années, les religieux carmes déchaux ont acquis un terrain de 2,7 hectares dans un quartier périphérique appelé « Kafubu », situé à 9 kilomètres du centre-ville et à 6 kilomètres de la Mission « Les Buissonnets ». En 2016, un besoin va surgir de la population. Elle manifeste son désir d’avoir une école digne de ce nom pour leurs enfants qui, souvent, passent la grande partie du temps au vagabondage. Dans l’entre temps, le complexe scolaire « Les Buissonnets » n’était à même de répondre à toutes les sollicitations, tant les places étaient limitées pour les inscriptions. Un autre aspect est que plusieurs de ceux qui sollicitent les inscriptions proviennent du côté où est situé notre terrain. Après mûres réflexions, la communauté des carmes déchaux a décidé d’y construire une autre école comme une extension du complexe scolaire « Les Buissonnets » et celui-là sera « Les Buissonnets 2». 

C’est ainsi que naîtra ce nouveau projet qui cadre toujours avec l’effort que fournissent les religieux carmes déchaux dans le domaine de l’éducation. Très vite, l’infatigable missionnaire, le Père Marcellino qui, comme toujours ose grand, et  va élaborer un projet qui prévoit :
-         Un bâtiment en étage de quatorze salles de classe pour l’école primaire
-         Un bâtiment en étage de quatorze salles de classe pour l’école secondaire
-         Un bâtiment pour la salle polyvalente
-         Un bâtiment administratif tant pour l’école primaire que pour le secondaire
-         Des blocs sanitaires
-         Un projet d’eau potable avec un forage de 60 mètres de profondeur
-         Un couvent de résidence pour une équipe des religieux responsables de la gérance du projet.
-         Un mur de 150 mètres qui va séparer l’espace réservé à l’école de celui des religieux.
Une fois le projet mis sur papier, il lui fallait trouver un financement. Sans fausse honte et sans détour, le supérieur de la communauté et de la Mission « Les Buissonnets » va frapper successivement aux portes de la Conférence Episcopale Italienne, de la province carmélitaine de l’Italie-Centrale et de la République de San Marino, son pays d’origine. Il aura aussi l’appui de l’association dénommée « Les amis du Père Marcellino ». 

Un souci habite de vieux missionnaire carme déchaux: offrir à la jeunesse une possibilité de formation pour l’avenir. Il voudrait aussi que les jeunes deviennent utiles à eux-mêmes, à leurs familles et à la société de demain.
3 jours seulement après le début du déboisement et du remblayage du terrain avant le lancement du lancement des travaux de la construction de ce complexe scolaire, le Père Marcellin, l’initiateur du projet va quitter la terre des hommes. L’avant-veille, on l’a vu encore marchant derrière les bulldozers… humant pour la toute dernière fois cette poussière de la Kafubu. Du retour en communauté, il avait une fatigue générale, on le voyait exténué et…il n’est plus sorti de sa chambre… c’est là qu’il a suffoqué… avant d’entrer dans la Vie…, le dimanche des Mission, le 23 octobre 2016… dans sa mission « Les Buissonnets », mission qu’il a tant aimée et servie jusqu’au dernier souffle… Mission qu’il a baptisé « Les Buissonnets » et qu’il a choisi de mettre sous la protection de la Patronne de la Mission, Sainte Thérèse de Lisieux.

Deux ans plus tard, le 2 septembre 2018, nous avons procédé à la bénédiction des bâtiments de la partie de ce gigantesque projet déjà réalisé.
 En clair : un bâtiment de 14 salles en étage, un bâtiment de 14 salles dont 7 du rez-de-chaussée déjà construit jusqu’au niveau de la dalle et une partie des blocs sanitaires.

Actuellement, 3 salles de classe de la section maternelle et 6 salles de classe de l’école primaire sont fonctionnelles. Le projet du forage d’un puits de 60 mètres de profondeur est aussi réalisé, mais pour le moment en attente des citernes pour le stockage et la conservation d’eau pour les divers besoins internes avant de commencer la distribution à la population environnante.


Oui, avant de quitter cette Terre des Hommes, le Père Marcellin a posé un geste symbolique… il a préparé le terrain de la Kafubu … il reste maintenant à ses autres religieux carmes déchaux qui l’ont vu à l’œuvre, de prendre la relève pour que le rêve de ce missionnaire devienne réalité.

Notre prière à la fin de ces lignes est que le Seigneur Dieu vienne en aide à cette œuvre si précieuse pour l’avenir de l’Eglise et de la jeunesse.


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