Obéir, c’est tout faire pour avoir l’avant dernier mot
Fr. Alain-Paul, novice |
L’orateur a tenu tout d’abord à reconnaître
devant l’assemblée qu’actuellement, le monde fait face à une crise
d’obéissance. Les causes de cette crise sont, entre autres, la désacralisation
de l’autorité, les profondes transformations dans la société qui font que les
valeurs anciennes sont révolues ; la nouvelle conception de la personne et
de sa dignité, une conception mal comprise qui fait que chaque personne cherche
à s’affirmer et à « ne pas se laisser faire ».
Avant d’être un conseil évangélique,
l’obéissance est tout d’abord une vertu sociale. Sa finalité c’est le bien
commun. Dans sa dimension naturelle, elle est l’acte d’une personne mûre,
intelligente, responsable et libre. Les normes doivent donc être intériorisées
et non subies.
Le Christ se présente à nous, chrétiens,
comme modèle parfait d’obéissance. En tant qu’envoyé du Père, il obéit comme un
fils, jusqu’à la mort. Et pour nous, suivre le Christ c’est reproduire sa
vie dans notre corps et dans notre âme.
Selon le droit canon, le conseil
évangélique d’obéissance exige la soumission de la volonté au supérieur
légitime, qui tient la place de Dieu, lorsqu’il commande suivant le droit
propre.
L’obéissance religieuse a comme
caractéristiques la co-responsabilité qui est la participation active à la
volonté de celui qui ordonne ; l’adhésion à la volonté de Dieu par la foi,
ce qui exige de transcender les fins terrestres et se laisser guider par la
foi ; la capacité d’écoute et l’ouverture au dialogue.
Pour parvenir à bien vivre le vœu d’obéissance, il faut tout d’abord une éducation de la volonté qui se fait par l’esprit de sacrifice, ensuite améliorer la méthode de discernement en faisant une hiérarchie de valeurs pour savoir, par exemple, que les intérêts du Christ passent avant les intérêts personnels, il faut aussi apprendre à vivre dans sa communauté et à la supporter avec ses exigences, s’exercer à réagir avec équilibre.
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