vendredi 12 juillet 2019

RÉCOLTE DES MAïS AUX BUISSONNETS


Il s'en va en pleurant, il jette la semence ;
Il s'en vient dans la joie, il rapporte les gerbes.
(Psaume 125,6)

Fr. Olivier KIZITO
Novice carme déchaux
Considéré comme le devoir premier de l’homme  reconnu en tant que tel, le travail, surtout manuel, occupe une place tout aussi importante que d’autres formes d’apostolats dans la vie du religieux carme déchaux, qui ne reste pas moins homme, à côté de la contemplation qui, elle, est le fondement essentiel de la vie carmélitaine. Ce schéma est vérifiable à travers les différentes communautés de l’Ordre du Carmel et tout particulièrement pour notre Délégation Générale Saint Joseph du Congo. C’est dans cet ordre d’idées que   les religieux carmes déchaux œuvrant dans la communauté « Les Buissonnets » à Lubumbashi, dans la province du  Haut-Katanga, ont voulu d’une part, matérialiser cette théorie qu’est : « Ora et Labora. » adage bien connu qui résume la vie monastique et que le Carmel applique de par ses constitutions et sa Règle  ; d’autres part, ils voulaient  ce faisant, créer une barrière contre la faim, un des fléaux qui frappent des milliers de personnes dans le monde.
C’est sans doute dans le but d’assurer leur autonomie qu’ils se sont livrés à certains travaux comme l’agriculture, l’élevage, le jardinage, etc…
Dans le cadre restreint de l’agriculture,  et au regard du potentiel espace dont  jouit cette communauté, un champ d’une superficie d’un demi hectare est exploité pour la production de maïs depuis maintenant 3ans.  
Commencé depuis 2016 à l’initiative propre des religieux carmes déchaux de Lubumbashi,  ce champ est situé au sein de leur communauté. Cette présente écriture ne concernera que l’espace 2018-2019.
En effet, les activités champêtres pour la saison culturale 2018-2019 ont commencé au mois de novembre 2018 avec les novices carmes déchaux de l’année 2018-2019 et quelques étudiants de la faculté d’Agronomie de l’Université de Lubumbashi  et d’ailleurs, dans le cadre des pratiques sur terrain, sous le regard vigilant du professeur Joseph-Hozana Mukalay Muamba et ses assistants.
Si, du moins, la relation de cet éminent professeur  est d’abord d’ordre familial,  force sera de constater, en revanche, que son apport dans le développement de cette entité dépasse largement cet aspect au vu des efforts déployés qui ne sont pas demeurés vains.
En détail, la culture pilote qui donne à espérer c’est bien le maïs. Pour lequel tout a commencé par l’aménagement du champ en faisant le labour en vue de  faciliter le semis de maïs. Puis, suivait le semis de maïs qui s’est passé au mois de décembre.  Comme notre sol n’était pas tellement riche, il fallait utiliser l’engrais organique et chimique pour augmenter le rendement de notre champ. 

Le mois de janvier jusqu’au mois de juin étaient consacrés à l’entretien de maïs.  Il consistait à faire le sarclage c’est-à-dire extirper la mauvaise herbe et aussi lutter contre la chenille légionnaire qui attaquait les maïs.  Ces mois étaient aussi favorables pour que les maïs sèchent en vue d’une bonne récolte.
Cependant, il ne faudrait pas omettre l’aspect que les choses n’étaient pas toujours faciles à tous égards ; le cas de pluies qui n’étaient parfois pas au rendez-vous et la grandeur du travail à faire pour l’entretien n’eût-été la main-forte nous prêtée par le professeur Joseph. 
L’état de santé de ces étudiants qui devaient travailler la terre, la question des outils… autant des situations qui pouvaient porter atteinte à ce grand chantier qui, heureusement, a été mené à bon port à l’issue d’un effort de tous.
Nous ne le dirons pas assez ! C’est dans les larmes  et le labeur que se sont faites les semailles. Et pourtant, c’est dans la joie que s’est fait la moisson de maïs semés il y a sept mois passés. A la grande satisfaction de tous les protagonistes. Tous les efforts fournis ont donc été récompensés car  dit-on : « on ne récolte que ce que l’on a semé. »  Et ailleurs : «Il s'en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s'en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes ». (Psaume 125,6)
C’est donc une fierté pour cette communauté et pour ceux qui l’habitent car chaque année les conditions ne font que s’améliorer : les moyens sont davantage mis à disposition pour l’avancement dudit secteur ; la main-d’œuvre toujours grandissante et le sol de plus en plus enrichi pour une meilleure production. 
Il y a certainement de quoi se frotter les mains après tout cela. Peu s’en-faut ! Beaucoup reste à faire.
La résolution de la question de la faim passe par, entre autres moyens, la vision de loin. 

Un peu de courage suffit donc pour enclencher le processus de nos communautés, et par là, de notre société ! Le carmel restera donc un exemple à suivre !










6 commentaires:

  1. Que tes oeuvres sont nombreuses seigneur! Toutes avec sagesse tu les fis. La terre est remplie de sa richesse. L'homme sort pour son travail jusqu'au soir

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  2. Merci , c’est vrai le Carmel reste un exemple à suivre tout en étant un témoignage vivant pour l’amour d’un travail bien fait. Mes sincères félicitations pour ce travail abattu

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  3. Wawooh, félicitations pour cela mon père.

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  4. Bel exemple à poursuivre, omme Le Semeur de l'Évangile, toujours semer "largement et généreusement "

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  5. L'homme mangera àla sueur de son front.transformer la terre et soumettre comme nous le recommande notre créateur,assure notre indépendance alimentaire.

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