lundi 17 mai 2021

SESSION SUR LE VOEU DE L'OBEISSANCE

Fr. Patrick de l'Incarnation

Quand on aborde ce vœu de l’obéissance, quatre questions surgissent : « Pourquoi, Comment, quand obéir ? et à qui obéir ?». Avant de répondre à ces questions, Le Père Médard Kimengwa de l’Ordre de Saint Benoit, lors de la session qu’il a animée du 9 au 11 mars 2021, au centre chem-chem, a noté avec le droit canonique que
le conseil évangélique d’obéissance, assumé en esprit de foi et d’amour à la suite du Christ obéissant jusqu’à la mort, oblige à la soumission de la volonté aux Supérieurs légitimes qui tiennent la place de Dieu, lorsqu’ils commandent suivant leurs propres constitutions. (Canon 601)

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Nous avons, au cours de la session sur l’obéissance, exploité ce terme de l’obéissance dans plusieurs sens, mais ici, nous allons parler de l’obéissance sociologique, c’est-à-dire, celle qui se vit au sein de la société et de l’obéissance dans la vie religieuse.

Au sein d’une société donnée, il existe deux classes : celle des autorités et l’autre des subalternes. Ces deux classes sont liées l’une à l’autre par un ordre qui est donné par l’autorité et exécuté par le subalterne.

Dans la vie religieuse, l’obéissance devient par nature un vœu qui a pour vertu théologale la foi. Ainsi, ce vœu lorsqu’il est assumé dans un esprit de foi et d’amour à la suite du Christ obéissant jusqu’à la mort, oblige de la part de celui qui obéit la soumission à la volonté de l’autre. C’est pourquoi, nous disons que seules les personnes ayant un usage suffisant de la raison sont capables d’émettre un vœu d’obéissance.

Mais comment et à quoi obéir ?

C’est par soumission qu’on obéit au commandement du supérieur légitimement établi, et ce dernier ne doit commander que dans les limites des constitutions et on ne peut désobéir à son ordre que si le danger est certain et non supposé.

Dans ce sens, il sied de rappeler à celui qui commande qu’il ne doit pas confondre l’ordre donné et la demande d’un service, par exemple. Et cela pour la bonne raison que le premier (l’ordre donné) ne se discute pas, alors que le second (demande d’un service) est discutable, c’est-à-dire qu’il peut être accepté ou rejeté. Confondre des deux termes risquerait de faire tomber le commandant incompétent dans un abus du pouvoir.

Puisqu’il s’agit dans ce cas de l’obéissance religieuse, le supérieur, en commandant il tient la place de Dieu et cela exige de la part de celui qui obéit le dépouillement total pour se soumettre à la volonté de l’autre, comme déjà indiqué ci haut.

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