Fr. Stanislas de la Miséricorde |
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De
prime à bord, tentons d’établir une différence entre le concept pauvreté et le vœu
de pauvreté. Selon le dictionnaire Robert, la pauvreté est un état d’une personne
ou d’un groupe qui manque des moyens matériels. La pauvreté, c’est aussi une
insuffisance de ressources. Dans ce dernier cas, la pauvreté est un mal étant
donné qu’elle est une carence ou un manque des moyens nécessaires pour
satisfaire les besoins tant primaires que secondaires de l’homme. Sur ce, nous
avons le devoir de chercher comment lutter contre de mal.
Notons
que cette conception de la pauvreté comme un mal, on la retrouve aussi dans la théologie
de la rétribution dans l’Ancien testament. Dans l’évangile selon saint Luc 12,
13-31, Jésus met en garde la foule, de la manière la plus sévère, contre la recherche effrénée de la richesse. Pour Jésus, l’homme ne doit pas dépendre de
ses richesses, mais il doit dépendre de ce qu’il donne. C’est ainsi que l’évangéliste
Luc ajoute encore dans les Actes des Apôtres qu’« il y a plus de joie à
donner qu’à recevoir ». Car, le riche ne pense qu’à lui-même, et donc, il
ne pense pas à partager. C’est donc une invitation à n’être riche que de Dieu
que Jésus nous lance ici.
En corrélation
avec les Béatitudes, Jésus déclare : « Heureux les pauvres en esprit,
car le Royaume de Dieu est à eux ». Un pauvre en esprit, est une personne
qui, par l’esprit, choisit d’entrer dans une condition de pauvreté, c’est-à-dire,
une personne qui vit en ayant une attention particulière pour les nécessiteux.
Le pauvre en esprit, c’est aussi une personne qui, librement, volontairement et
par amour se sent responsable du bonheur ou du bien-être de son prochain. A
ceux qui se dévouent de cette manière-là, Jésus déclare que le Royaume de Dieu
est à eux. Cela veut dire que Dieu
lui-même viendra régner sur eux. Dans le
Royaume des Cieux, les verbes comme accumuler, dominer, s’élever, sont
automatiquement remplacés par bénir, partager, servir, s’humilier.
En conclusion,
nous disons que le vœu de pauvreté nous invite à partager, sans espérer de
retour, avec ceux qui sont dans les besoins, c’est-à-dire les nécessiteux ;
et en menant une vie communautaire et fraternelle, nous devons mettre tout en
commun à l’exemple de la communauté primitive.
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